Vous avez déjà ressenti cette petite boule au ventre à l’idée de rater quelque chose d’important ? C’est un peu ça le FoMO, « Fear of Missing Out » ou la peur de manquer quelque chose, en français. Il n’y a pas que sur les réseaux sociaux que ce sentiment peut apparaître. Il émerge de plus en plus en entreprise. Par exemple, vous venez de zapper un e-mail important, une réunion improvisée, ou pire, des discussions animées sur Slack. La solution semble pourtant simple : il suffit d’être partout, tout le temps, pour ne rien manquer. Et c’est là que ça devient critique, à trop vouloir en faire, on finit par craquer. Vous vous demandez si on peut vraiment y échapper ? Spoiler alert : c’est possible ! Dans cet article, j’ai souhaité revenir sur ce fameux syndrome FoMO en entreprise, vous expliquer pourquoi il est devenu si courant, et surtout, découvrir comment s’en défaire pour retrouver un peu de sérénité au travail.
Le syndrome FoMO en entreprise, késako ?
Aujourd’hui, nos vies professionnelles sont rythmées par une hyperconnectivité permanente. Entre les e-mails, les messages instantanés, les réseaux sociaux professionnels et les plateformes de collaboration en ligne, nous sommes submergés d’informations. Cette avalanche peut nous faire craindre de rater une opportunité ou de ne pas être au courant de quelque chose d’important.
Le FoMO, de quoi s’agit-il ?
Pour rappel, FoMO signifie « Fear of Missing Out » ou « peur de rater quelque chose » en français. Cette peur peut rendre un peu… dingue. Par exemple : vous avez peur de manquer une réunion importante, de ne pas faire partie d’un projet ou de passer à côté d’une grande nouveauté. Avec l’explosion des réseaux sociaux, on a pris l’habitude de toujours être au courant de tout, tout de suite. Le problème, c’est que le FoMO s’est aussi invité au travail.
En entreprise, le syndrome FoMO se traduit par un comportement un peu extrême. Vous cherchez à vous greffer à tous les projets, même ceux qui ne sont pas vraiment dans votre domaine. Vous participez à toutes les réunions, même si elles ne concernent pas directement votre travail. À la longue, cette attitude peut vous épuiser et vous faire perdre le fil.
Pourquoi cette peur de manquer quelque chose ?
Le FoMO est apparu dans les années 2000, avec l’arrivée des smartphones et des réseaux sociaux. Ces outils permettent d’être informé en temps réel, mais ils génèrent aussi chez beaucoup d’utilisateurs une pression pour rester connectés et ne rien manquer. Selon une étude de Global Web Index, 56 % des utilisateurs de réseaux sociaux ont déjà ressenti cette peur. C’est comme si les autres vivaient des expériences plus excitantes, et cela peut vraiment jouer sur le moral. Effectivement, le syndrome FoMO peut avoir un impact sur la santé mentale. De l’anxiété, de la dépression et une insatisfaction chronique peuvent s’installer. Si vous passez votre temps à vérifier votre téléphone, ou à comparer votre vie à celle des autres, c’est épuisant !
Quelles conséquences du syndrome FoMO en entreprise ?
Ce syndrome peut transformer le quotidien de ceux qui en souffrent en un véritable marathon. Voici les principales conséquences du FoMO en entreprise :
● stress et épuisement : vous êtes toujours à l’affût de la moindre info’, prêt à sauter sur le moindre projet. Résultat ? Vous accumulez du stress. Beaucoup de stress. Et ce stress peut vous mener tout droit à l’épuisement professionnel, ou pire encore, au burn-out. Lorsqu’on veut être sur tous les fronts, on finit par se brûler les ailes ;
● productivité en berne avec le syndrome FoMO : un collaborateur en mode FoMO pourrait être comparé à une abeille hyperactive qui butine partout sans vraiment se poser. Vous commencez mille projets sans vraiment les finir. Vous perdez du temps, vous gaspillez votre énergie, et au final, la qualité de votre travail en pâtit. Vous êtes partout et nulle part à la fois. Pas terrible pour la productivité de l’équipe… ;
● accumulation des erreurs : à force de vouloir être sur tous les coups, vous finissez par vous engager dans des projets où vous n’avez pas vraiment les compétences. Et là, c’est la catastrophe. Les erreurs s’accumulent, les décisions sont prises à la va-vite. Vous devenez une menace pour la réussite de l’entreprise et créez un déséquilibre dans l’équipe ;
● déprime et sentiment d’injustice : voir les autres avancer pendant que vous stagnez, c’est dur à encaisser. Cette comparaison peut vous conduire à un état dépressif. Vous avez l’impression que tout le monde réussit, sauf vous. Cette angoisse est paralysante et finit par affecter votre bien-être au travail.
Un collaborateur en proie au FoMO peut donc être un vrai frein pour l’entreprise sur le long terme. Son obsession de vouloir tout savoir augmente la pression qu’il s’inflige et, par ricochet, celle qu’il inflige à ses collègues. Cela peut mener à un climat de travail tendu, où tout le monde se sent surmené et démotivé.
Comment accompagner un employé atteint du syndrome FoMO en entreprise ?
Peut-être avez-vous dans votre équipe un collaborateur qui veut être partout à la fois, mais finit par être nulle part ? Ou alors, vous reconnaissez-vous à travers ce syndrome ? Dans tous les cas, il n’est pas facile de jongler avec le FoMO, surtout quand il affecte la productivité et le bien-être de toute l’équipe. Quelles solutions peuvent se présenter ?
● apprendre à reconnaître les signes de FoMO chez un collaborateur : la première étape est de repérer les symptômes. Votre collègue est constamment sur son téléphone, incapable de déconnecter, toujours à vouloir tout savoir ? Il s’éparpille et n’arrive plus à se concentrer sur ses tâches principales ? Il est temps d’agir avant que l’épuisement et l’angoisse ne prennent le dessus ;
● établir des priorités : pour aider votre employé à se recentrer, définissez des priorités claires. Quels sont les projets vraiment importants ? Sur quoi doit-il se concentrer ? Avec des objectifs précis, il sera plus facile de filtrer les informations inutiles et de se focaliser sur l’essentiel. L’idée est de garder ce qui compte vraiment ;
● planifier des moments de déconnexion : on le sait tous, être constamment connecté, ça use. Encouragez votre collègue à planifier des moments de déconnexion. Pas de notifications pendant les réunions ou les périodes de travail intense. Il peut aussi instaurer des « plages horaires sans écran » pour souffler un peu ;
● favoriser une communication transparente : une bonne communication peut permettre d’éviter le FoMO. Assurez-vous que les informations importantes soient partagées avec toute l’équipe. Une communication claire et accessible réduit l’angoisse de manquer quelque chose d’important. En gros, tout le monde doit être sur la même longueur d’onde ;
● proposer des outils pour la gestion du stress : la pleine conscience, ou mindfulness, peut être une arme redoutable contre le FoMO. En étant attentif à ses pensées et émotions, on gère mieux le stress. Proposez à votre collègue d’essayer des exercices de respiration ou de méditation ;
● adapter le management : vous pouvez aider votre collaborateur en adaptant votre gestion de projet. Identifiez ce qui le motive vraiment et réajustez les responsabilités. Pas question de le mettre à l’écart, mais plutôt de le recentrer sur ses missions principales. Une mission claire et motivante, c’est un excellent remède contre l’éparpillement.
● fixer des limites pour les réseaux sociaux : ils sont souvent le berceau du FoMO. Proposez à votre collègue de fixer des limites. Par exemple, pas de réseaux sociaux avant de se coucher ou pendant les heures de travail concentré. Cela aide à réduire la pression et à mieux se concentrer sur ses tâches ;
Le syndrome FoMO en entreprise est une réalité avec laquelle nous devons composer. Cependant, il ne doit pas dicter notre bien-être professionnel. Avec les bonnes stratégies (priorisation, déconnexion, communication), vous pourrez permettre à vos employés de trouver un meilleur équilibre au travail. À noter que le syndrome FoMO peut parfois être un moteur positif, qui incite à sortir de sa zone de confort et à explorer de nouvelles opportunités. Cela dit, il est essentiel de maintenir un équilibre pour ne pas laisser cette peur prendre le dessus.
Je suis Miss Happy Work, Chief Happiness Officer freelance à Bordeaux, et je propose différents services d’accompagnement et d’ateliers de team building pour améliorer la qualité de vie au travail. Mon objectif est de réduire l’absentéisme, le turn-over et le désengagement de vos collaborateurs afin d’accroître leur productivité et efficacité. Si vous rencontrez des problématiques de ce type au sein de vos équipes, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel spécialiste du bien-être au travail et de la cohésion d’équipe. J’interviens directement en entreprise pour implémenter une démarche de qualité de vie au travail afin de renforcer la performance, l’engagement et la santé de vos employés. Contactez-moi pour en savoir plus.